Veillée Samedi Saint 11 Avril – feuille de prières

Pour cette veillée, nous vous proposons de laisser l’Esprit venir emplir notre cœur de chaleur et d’espérance. 

Nous prendrons un temps de réflexion sur ce temps de carême, ce que nous avons réussi à faire, ce qui a été plus difficile pour nous. 

Les textes étant très nombreux, nous n’en avons laissé que 3 dans le cœur de la feuille mais les autres sont en annexe si vous souhaitez les lire.

Nous remercierons le Seigneur pour Ses merveilles, prierons pour le monde et pour nous-mêmes.

Et nous finirons en chantant notre joie de la Résurrection de Jésus, qui nous invite à sortir de nos tombeaux, à être des témoins de Sa parole, porteurs de Sa lumière.

Pour cela, nous pourrons allumer une ou plusieurs bougies et les poser à notre fenêtre pour qu’elle(s) soi(en)t témoin(s) de la victoire de Dieu sur la mort.

(Il suffit de cliquer sur le titre des chants pour obtenir les liens YouTube.)

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Gloire à toi, Esprit de feu

Gloire à toi, je veux chanter pour toi,

 Esprit de feu, Seigneur

Louange à toi, tu emplis l´univers, 

Gloire à toi, alléluia.

1. Esprit Saint, envoie du haut du ciel

Un rayon de ta lumière,

Viens en moi, Seigneur, ô viens me visiter,

Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt. R./

2. Esprit Saint, toi le don du Très-Haut

Souverain consolateur,

Viens guérir, ô Dieu, tout ce qui est blessé,

Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt. R./

3. Esprit Saint, viens purifier ma vie,

Lave ce qui est souillé.

Rends droit mon chemin, garde-moi du péché,

Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt. R./

Prière à l’Esprit Saint

Cher Esprit Saint,

Me voici devant toi pour me laisser modeler,

pour me laisser conduire, pour me laisser aimer.

Accueille l’offrande de tout mon être

et fais-moi la grâce de t’aimer chaque jour davantage.

Apprends-moi à me laisser faire par toi en toute chose,

à ne pas mépriser tes inspirations, à ne pas te résister.

Que cette prière faite en ce jour soit le début

d’une intimité nouvelle avec toi.

Repenser à son carême

Prendre un temps de silence pour réfléchir à ce carême passé, à ces efforts, à toutes ces fois où nous sommes tombés, à toutes ces fois où Dieu était là pour nous aider à nous relever.

Je viens vers toi Jésus

1. Comme l´argile se laisse faire

Entre les mains agiles du potier, 

 Ainsi mon âme se laisse faire,

Ainsi mon cœur te cherche, toi, mon Dieu.

Je viens vers toi, Jésus.

Je viens vers toi, Jésus.

2. Comme une terre qui est aride

Ainsi mon cœur désire ton eau vive.

Tu es la source qui désaltère,

Qui croit en toi n´aura plus jamais soif. R./

3.Comme un veilleur attend l´aurore

Ainsi mon âme espère en ta Parole.

Car ta Parole est une lampe,

Une lumière allumée sur mes pas. R./

Le carême, un chemin de conversion pour toute l’année

Tu nous invites, Seigneur à nous convertir ; 

une tâche jamais finie, car nous serons toujours pécheurs. 

Mais Tu ne nous laisses pas seuls pour entrer dans ce temps de conversion. 

Tu nous donnes ton Fils, Jésus. 

C’est avec Lui que nous voulons marcher. 

Avec Lui nous irons au désert. 

Avec Lui, nous gravirons la montagne.

Et, de semaine en semaine, nous mettrons nos pas dans les siens 

jusqu’à communier, plus intensément, au don total que Jésus fait de Lui-même, 

sur la Croix, par amour pour nous. Amen.

Sœurs de la Congrégation des Religieuses des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie

Épître

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains

Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.

Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.

Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.

Car celui qui est mort est affranchi du péché.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.

Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.

Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.

De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

– Parole du Seigneur.

Psaume (117)

Alléluia, alléluia, alléluia !

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !

Éternel est son amour ! 

 Oui, que le dise Israël :

Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève,

le bras du Seigneur est fort !

Non, je ne mourrai pas, je vivrai,

pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs

est devenue la pierre d’angle :

c’est là l’œuvre du Seigneur,

la merveille devant nos yeux.

Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre.

Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus.

Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige.

Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.

 L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : ‘Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.’ Voilà ce que j’avais à vous dire. »

Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.

Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » 

Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui.

Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Laudate dominum

Laudate Dominum, laudate Dominum, omnes gentes, Alléluia ! (bis)

Veni sancte spiritus

Veni Sancte Spiritus,

Tui amoris ignem accende.

Veni Sancte Spiritus,

Veni Sancte Spiritus. 

Seigneur, en cette nuit de Pâques, nous nous retrouvons, unis par la prière avec tous les Chrétiens du monde entier, émerveillés de Ton amour pour nous, Toi qui es allé jusqu’à la mort sur la croix pour nous laver de tous nos péchés et nous libérer de la mort.

Seigneur, nous Te prions pour l’unité des peuples face à la guerre, à la faim, à la pauvreté, à l’injustice, à la maladie, à la protection de Ta création. Aide-nous à apporter notre pierre à l’édifice pour apaiser les souffrances de nos frères et sœurs.

Seigneur, nous te confions ce soir tous ces catéchumènes qui se sont préparés à recevoir le sacrement du baptême en cette nuit et qui devrons attendre avant de pouvoir vivre pleinement ce don de Ton Esprit. Emplis-les de Ton amour et de Ta grâce.

Seigneur, nous te prions pour celles et ceux qui sont seuls, loin de leur famille, ceux qui se sentent tristes et abattus ; que nous soyons des témoins de Ta résurrection pour leur transmettre la joie de Pâques.

Veni Sancte Spiritus,

Tui amoris ignem accende.

Veni Sancte Spiritus,

Veni Sancte Spiritus.

Notre Père

Notre Père, qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses,

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du Mal.

Amen

Nous pouvons allumer notre (nos) bougie(s).

Il est temps de quitter vos tombeaux

Il est temps de quitter vos tombeaux,

De sortir du sommeil de la nuit,

D’aller vers la lumière acclamer

Le Dieu trois fois Saint ! (bis)

 1. Vainqueur de la nuit, Christ ressuscité,

Tu dévoiles la face du Père.

Tu es la lumière, tu es notre joie.

Sois béni, ô Dieu qui nous libères ! R./

2. Unis à ton corps, Christ ressuscité,

Tu nous mènes à la gloire éternelle. 

Tu présentes au Père ceux qu’il t’a confiés.

Sois loué, reçois notre prière ! R./

3. Tu donnes l’Esprit, Christ ressuscité,

Tu déverses les fleuves d’eaux vives.

Fils aimé du Père tu nous as sauvés.

Gloire à toi, pour ta miséricorde ! R./

4. Roi de l’univers, Christ ressuscité,

Toi qui trônes à la droite du Père.

Tu viens dans la Gloire pour nous relever.

Ô Seigneur que s’ouvre ton Royaume ! R./

Criez de joie, Christ est ressuscité !

1. Par toute la terre il nous envoie

Témoigner de son Amour.

Proclamer son Nom et son Salut,

Dans la force de l’Esprit !

Car nos yeux ont vu et reconnu,

Le Sauveur ressuscité, 

Le Saint d’Israël, né de Marie,

Fils de Dieu qui donne vie !

Criez de joie, Christ est ressuscité !

Il nous envoie annoncer la vérité !

 Criez de joie, brûlez de son amour,

Car il est là, avec nous pour toujours !

2. Par sa vie donnée, son sang versé,

Il a racheté nos vies,

Il détruit les portes des enfers,

Il nous sauve du péché.

À tout homme il offre le Salut,

Don gratuit de son Amour ;

Vivons dans sa gloire et sa clarté,

Maintenant et à jamais ! R./

3. Pour porter la joie Il nous envoie,

Messagers de son Salut !

Pauvres serviteurs qu’il a choisis,

Consacrés pour l’annoncer !

Que nos lèvres chantent sa bonté,

La splendeur de son dessein,

Gloire à notre Dieu, Roi tout puissant,

Éternel est son amour ! R./

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen

Annexes

Première lecture

Lecture du livre de la Genèse

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.

Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance.

Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. »

Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.

Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »

Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture.

À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. »

Et ce fut ainsi.

Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon.

Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.

– Parole du Seigneur.

Psaume (103)

Ô Seigneur, envoie ton Esprit

qui renouvelle la face de la terre ! 

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;

Seigneur mon Dieu, tu es si grand !

Revêtu de magnificence,

tu as pour manteau la lumière !

Tu as donné son assise à la terre :

qu’elle reste inébranlable au cours des temps.

Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :

les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources

et l’eau chemine aux creux des montagnes ;

les oiseaux séjournent près d’elle :

dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes,

et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;

tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,

et les champs pour l’homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

Tout cela, ta sagesse l’a fait ;

la terre s’emplit de tes biens.

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Deuxième lecture

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve.

Il lui dit : « Abraham ! »

Celui-ci répondit : « Me voici ! »

Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. »

Quand ils furent arrivés à l’endroit que Dieu avait indiqué, Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils.

Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! »

Il répondit : « Me voici ! »

L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »

Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils.

Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham.

Il déclara : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis.

Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »

– Parole du Seigneur.

Psaume (15)

Garde-moi, mon Dieu :

j’ai fait de toi mon refuge. 

Seigneur, mon partage et ma coupe :

de toi dépend mon sort.

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;

il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,

ma chair elle-même repose en confiance :

tu ne peux m’abandonner à la mort

ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :

devant ta face, débordement de joie !

À ta droite, éternité de délices !

Troisième lecture

Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent : ils y entreront derrière eux ; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. »

L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer.

Moïse étendit le bras sur la mer.

Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer.

Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! »

Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! »

Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul.

Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 

Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur : 

Cantique

Chantons pour le Seigneur !

Éclatante est sa gloire ! 

Je chanterai pour le Seigneur !

Éclatante est sa gloire :

il a jeté dans la mer

cheval et cavalier.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur :

il est pour moi le salut.

Il est mon Dieu, je le célèbre ;

j’exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats ;

son nom est « Le Seigneur ».

Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer.

L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.

L’abîme les recouvre :

ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.

Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force,

ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.

Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage,

le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter,

le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains.

Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.

Quatrième lecture

Lecture du livre du prophète Isaïe

Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est « Le Seigneur de l’univers ». Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël, il s’appelle « Dieu de toute la terre ».

Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu.

Un court instant, je t’avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t’avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, – dit le Seigneur, ton rédempteur.

Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse.

Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses.

Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix.

Tu seras établie sur la justice : loin de toi l’oppression, tu n’auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t’approchera plus.

– Parole du Seigneur.

Psaume (29)

Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé.

Quand j’ai crié vers toi, Seigneur,

mon Dieu, tu m’as guéri ;

Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme

et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,

rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Sa colère ne dure qu’un instant,

sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,

mais au matin, les cris de joie !

Tu as changé mon deuil en une danse,

mes habits funèbres en parure de joie !

Que mon cœur ne se taise pas,

qu’il soit en fête pour toi ;

et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,

je te rende grâce !

Cinquième lecture

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. 

Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ?

Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses !

Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David.

Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. 

Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.

Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche.

Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon.

Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur.

Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

– Parole du Seigneur.

Cantique

Exultant de joie, vous puiserez les eaux

aux sources du salut ! 

Voici le Dieu qui me sauve :

j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;

il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,

proclamez son nom,

annoncez parmi les peuples ses hauts faits !

Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,

et toute la terre le sait.

Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,

car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

Sixième lecture

Lecture du livre du prophète Baruc

Écoute, Israël, les commandements de vie, prête l’oreille pour acquérir la connaissance. Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ?

– Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse !

Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours.

Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l’intelligence ; pour savoir en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière des yeux et la paix.

Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu’à ses trésors ?

Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l’a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménagé la terre, et l’a peuplée de troupeaux.

Il lance la lumière, et elle prend sa course ; il la rappelle, et elle obéit en tremblant.

Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; il les appelle, et elles répondent : « Nous voici ! » Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites.

C’est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable.

Il a découvert les chemins du savoir, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son bien-aimé. 

Ainsi, la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes.

Elle est le livre des préceptes de Dieu, la Loi qui demeure éternellement : tous ceux qui l’observent vivront, ceux qui l’abandonnent mourront.

Reviens, Jacob, saisis-la de nouveau ; à sa lumière, marche vers la splendeur : ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger.

Heureux sommes-nous, Israël ! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.

– Parole du Seigneur.

Psaume (18)

Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle.

La loi du Seigneur est parfaite,

qui redonne vie ;

la charte du Seigneur est sûre,

qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,

ils réjouissent le cœur ;

le commandement du Seigneur est limpide,

il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure,

elle est là pour toujours ;

les décisions du Seigneur sont justes

et vraiment équitables :

plus désirables que l’or,

qu’une masse d’or fin,

plus savoureuses que le miel

qui coule des rayons.

Septième lecture

Lecture du livre du prophète Ézékiel

La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, lorsque les gens d’Israël habitaient leur pays, ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes.

Alors j’ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu’ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l’avaient rendu impur.

Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés.

Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : ‘C’est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays !’ 

Mais j’ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d’Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés.

Eh bien ! tu diras à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n’est pas pour vous que je vais agir, maison d’Israël, mais c’est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés.

Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d’elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur – oracle du Seigneur Dieu – quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux.

Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre.

Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai.

Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair.

Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles.

Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu.

– Parole du Seigneur.

Psaume (41)

Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,

ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu. 

Mon âme a soif de Dieu,

le Dieu vivant ;

quand pourrai-je m’avancer,

paraître face à Dieu ?

Je conduisais vers la maison de mon Dieu

la multitude en fête,

parmi les cris de joie

et les actions de grâce.

Envoie ta lumière et ta vérité :

qu’elles guident mes pas

et me conduisent à ta montagne sainte,

jusqu’en ta demeure.

J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,

vers Dieu qui est toute ma joie ;

je te rendrai grâce avec ma harpe,

Dieu, mon Dieu.

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